Découvrez le portrait de Chantal DANA, créatrice de la marque "PLE-PLO" et chef d'entreprise artisanale engagée dans le développement durable.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Je suis la créatrice de la marque Plé-Plo, spécialisée dans la fabrication, confection et réalisation de doudous en tissus bio. J’ai démarré mon activité en 2016, par le biais d’un site internet marchand me permettant de réaliser mes ventes. J’essaye également de me faire connaitre par les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.

A côté de ça, je suis illustratrice et intègre sur ma page web, un espace où je propose aux particuliers, des illustrations pouvant prendre plusieurs formes (carte postale, faire-part, carte de vœux, etc…). Un espace graphisme est aussi disponible, cette fois-ci d’avantage à destination des professionnels, où je propose la création de logos, de flyers ou de chartes graphiques fortes.

De plus, je suggère une offre de doudou personnalisable pour les entreprises, qui leur permettrait de représenter leur marque, une effigie à leur image, en utilisant le concept du Plé-Plo Mascotte.

En quoi êtes-vous engagée dans une démarche développement durable ?

Mon engagement se fait avant tout par mon choix méticuleux des matières et des fournisseurs, avec lesquels je travaille. J’essaye au maximum de collaborer avec des fournisseurs de la région Rhône-Alpes, ou de France.  Je réalise moi-même mes Plé-Plo, à Lyon, dans mon atelier, avec des tissus en coton biologique certifié, avec des encres non nocives pour le bien de nos enfants et de l’environnement. En plus de favoriser au maximum les circuits courts, je pratique constamment le recyclage des matières. Toutes les chutes de tissus que je n’utilise pas, servent de rembourrage ou pour faire d’autres modèles de doudou. Rien n’est jeté, tout est réutilisé.

Mes tissus bio sont certifiés conforme par des labels écologiques, de la part des fabricants et homologués par un laboratoire de conformité des jouets. Je dispose aussi d’un marquage aux normes CE (toutes les normes relatives aux enfants : résistance à l’inflammabilité- résistance des coutures - pas de produits chimiques).

Quelles sont les contraintes, par rapport à une entreprise classique, que vous avez pu rencontrer durant la création ou auxquelles vous faites face aujourd’hui ?

Dans les premiers temps, la recherche de fournisseurs, qui respectent les normes de développement durable, bio et écologiques, a été quelque peu fastidieuse. J’ai dû passer par beaucoup d’interlocuteurs pour savoir lequel était le plus apte à répondre à ma demande. Heureusement un laboratoire m’a conseillé et m’a orienté vers les meilleurs. Il y a aussi la difficulté à sensibiliser le public aux valeurs écoresponsables. Certains y sont déjà très familiers, bien sûr, mais d’autres sont beaucoup moins réceptif à ce message.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite s’engager dans une activité en lien avec le développement durable ?

De s’accrocher et d’y croire. De montrer qu’on peut faire quelque chose d’intéressant et cohérent, en lien avec le développement durable. Je remarque que les consommateurs sont de plus en plus sensibles au développement durable. Ils sont attachés au fait que le produit vienne de France, qu’il soit bio, éthique et sein pour leurs enfants.

Pensez-vous que la création d’un réseau autour du développement durable est importante pour réussir à s’implanter?

La création d’un réseau est fondamentale lorsqu’on se lance dans la création d’entreprise. Lorsque j’ai démarré mon activité, je suis passée par beaucoup de réseaux d’entrepreneurs pour découvrir les ficelles du métier. Mais il est vrai que se créer un réseau porté sur le développement durable est aussi très intéressant, cela ouvrirai forcément des portes aux créateurs et favoriserai au maximum l’engagement de l’entreprise. Je pourrais tout à fait envisager de le faire !

Pensez-vous que l’argument éthique ou écologique soit un réel argument de vente aujourd’hui ?

C’est même un argument très fort ! Quand je commence à parler de bio ou d’éthique avec mes clients, ils se montrent intéressés et curieux. Ils veulent savoir d’où proviennent les produits et cela entraine des échanges qui sortent de l’ordinaire. Le grand public commence à être réellement sensibilisé à cette cause. C’est une plus-value, il n’y a aucun doute là-dessus.


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